Retrouvez la seconde partie de l’itinéraire de mon voyage au Gansu en Chine sur la Route de la soie. Pour savoir que faire, voir et visiter.
Mon voyage sur la Route de la soie
Je vous présentais dans un précédent article la première partie de mon voyage sur la Route de la soie. Je vous conseille pertinemment de commencer par ce dernier afin de découvrir cette route mythique, les étapes qui ont précédées celles que je vous présenterai ultérieurement ainsi que quelques informations pratiques pour préparer au mieux ce voyage. Voici donc la suite de cet itinéraire dans la province du Gansu en Chine.
L’itinéraire de mon voyage au Gansu en Chine
Les distances sont considérables et la parcourir dans son entièreté aurait nécessité plusieurs mois. C’est la raison pour laquelle je me suis consacrée au premier tronçon de cette route, c’est-à-dire un voyage au Gansu, une province au Nord de la Chine. Lors du précédent article, j’avais terminé mon itinéraire à Wuwei qui était une étape importante sur la Route de la soie. J’ai ensuite rejoint le point le plus éloigné de ce voyage, Dunhuang, avant de revenir peu à peu vers Xi’an en faisant quelques arrêts. Voici donc la suite de cet itinéraire de mon voyage au Gansu, dans l’arrière-pays chinois, qui aura finalement duré 3 semaines et demi sur la trace des caravaniers de l’époque qui transportaient la soie et autres objets à travers l’Asie centrale et la Chine.
De plus, si vous avez besoin d’aide pour la planification et la réalisation de votre voyage, mais que vous voulez un voyage personnalisé et authentique en Chine, prenez contact avec Emilie ou les autres experts locaux de Evaneos.
Faites une demande de devis gratuite, vous pourrez échanger directement avec eux en Chine!
N’oubliez-pas de partir assuré. J’ai un dossier complet sur les assurances voyage ici-même où j’y suggère de bonnes compagnies et où vous y trouverez même des rabais.
5. Dunhuang: Au coeur du désert
Dunhuang était l’une des étapes importantes de notre voyage pour son importance sur l’ancienne Route de la soie. En venant de l’Est, elle était une oasis à l’entrée du désert. Un endroit pour s’approvisionner avant d’entamer la longue route au coeur de contrées hostiles ou un grand réconfort retrouvé après les avoir traversées.
Dunhuang est aujourd’hui un lieu touristique qui a gardé ce cachet de bout du monde. Cette petite ville au milieu de rien s’autosuffit pratiquement. Dans ses rues, on se croirait comme dans n’importe quelle ville chinoise, mais lorsqu’on franchit quelques kilomètres à l’extérieur, on constate rapidement sa position isolée. Comme il y a pas mal de trucs à faire à Dunhuang et autour de la ville, nous sommes demeurées 3 jours sur place pour profiter à fond de cette ambiance de bout du monde.
Les dunes chantantes de Mingsha Shan
Dunhuang m’attirait particulièrement pour la présence de dunes adossées à la ville. De magnifiques dunes facilement accessibles que l’on peut découvrir à dos de chameau. Cétait pour moi une première expérience et un premier contact avec cet animal.
Malgré le grand nombre de touristes chinois et la promenade à queue leu leu, cela demeure un moment assez fort quand on sait que des hommes se sont déplacés de la même manière pendant près de deux millénaires.
En fin de journée, pieds nus dans le sable froid (pour éviter de mettre les gros pardessus orangés qu’ils louent sur place), nous avons fait l’ascension d’une dunes pour admirer le coucher de soleil et les nuances de couleurs qu’il produit dans le sable. Au creux des dunes, qui sont supposément chantantes comme son nom l’indique, on pouvait apercevoir le lac du croissant de lune et sa pagode. Une image plutôt poétique.
Le géoparc de Yadang
Pour notre deuxième journée à Dunhuang, nous avions prévu d’aller visiter le parc de Yadang, un parc géologique situé dans le désert de Gobi. Ce désert, j’en avais entendu le nom dans un de mes cours de géographie. Il représentait dans mon imaginaire un lieu isolé, un bout du monde, inaccessible et inhospitalier.
Pour s’y rendre, nous avons dû nous joindre à un groupe organisé « à la chinoise », bien à l’opposé de notre manière de voyager habituelle. Malgré la visite éclair, nous avons pu faire de belles découvertes sur la route vers le parc, telle la porte de Jade. Elle était un passage obligé pour tous les caravaniers qui prenaient la Route de la soie du Nord. Bien qu’il ne reste que quelques ruines, cet endroit historique et stratégique aura vu au fil de son histoire des milliers de personnes transiter.
À Yadang, je me serais crue dans l’Ouest américain avec ses paysages minéraux. Autrefois, on y retrouvait de l’eau qui une fois asséchée, a laissé des sédiments sur place.
Au fil du temps, ils se sont érodés laissant apparaître des formations rocheuses de différentes formes. Il est malheureusement interdit de sortir de la route et des sentiers aménagés. Ce qui donne plutôt l’impression de regarder un tableau, plutôt que de jouir du plaisir de s’y aventurer.
Les trésors bouddhistes de Mogao Caves
Malgré le coût exorbitant pour y avoir accès, il était inacceptable de quitter Dunhuang sans avoir visité les grottes bouddhistes millénaires de Mogao inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Ces grottes, situées dans un point stratégique de la Route de la soie, sont un trésor archéologique merveilleusement bien conservé au coeur du désert. Les conditions arides de cet environnement ont permis de préserver ces chefs-d’oeuvre de l’usure du temps.
492 cavités furent creusées à même la falaise. Richement décorées de statues et de peintures murales elles représentent 1000 ans d’art bouddhique et reflètent les légendes et le mode de vie de l’époque. Entre le 4e et le 14e siècle, des communautés monastiques, des marchands et des familles bourgeoises les ont creusées afin d’acquérir un protection de l’au-delà.
Le bouddhisme est arrivé de l’Inde par la Route de la soie et ces grottes sont parmi les vestiges les plus importants de cette époque. Aujourd’hui, seulement quelques grottes sont accessibles au public et les visites s’y font en alternance. À tous les amateurs d’art bouddhique, les grottes de Mogao sont immanquablement un endroit à visiter dans sa vie.
6. Jiayuguan : Du monde connu aux terres des barbares
Dunhuang étant le point le plus éloigné de notre voyage au Gansu, nous avons donc fait quelques étapes sur notre trajet de retour, tel que Jiayuguan.
La ville n’est pas intéressante en soi. C’est une ville industrielle construite au coeur du désert avec ses grandes cheminées qui projettent leur fumée polluante dans l’atmosphère. On y vient surtout ici pour rejoindre l’extrémité occidentale de la Grande muraille de Chine.
Le Fort de Jiayuguan
Nous avons d’abord visité le Fort de Jiayuguan qui était à la frontière entre le monde dit civilisé et les territoires des barbares.
Sous la dynastie Ming, des soldats et leur famille y vivaient, protégeant leur territoire des envahisseurs. Quiconque traversait la fameuse porte se retrouvait à la merci des brigands.
J’imagine que ces hommes qui la traversaient et qui étaient laissés à eux-mêmes dans les territoires hostiles et désolés du désert devaient avoir la peur au ventre.
Le Fort est très bien conservé. On peut s’y balader et même traverser cette fameuse porte, en toute légèreté de nos jours heureusement. Avec les montagnes aux pics enneigés d’un côté et celles aux teintes sombres de l’autre, l’ensemble est plutôt joli.
La fin de la Grande muraille de Chine
À Jiayuguan, on retrouve également la partie la plus occidentale de la Grande muraille de Chine. Cette portion de cette gigantesque œuvre architecturale est beaucoup moins impressionnante de part sa dimension que celle que l’on retrouve à l’Est du pays. De taille plus modeste et un peu maladroitement reconstruite, elle grimpe en pente raide à même les montagnes dénudées. Avec ses petites tours de guet, elle offre un ensemble visuel plutôt intéressant.
Nous avons fait l’ascension assez physique jusqu’au sommet de la montagne où elle se termine brusquement. Nous y avons passé plusieurs minutes pour profiter de la vue sur les montagnes environnantes et les étendues désertiques de l’Ouest et du Nord qui contrastent grandement avec la ville de Jiayuguan et ses hautes cheminées industrielles.
Sur une chaîne métallique pendent les cadenas que des couples installent pour sceller leur amour, à l’image du pont des Arts à Paris. Plutôt romantique dans un milieu aussi inhospitalier.
7. Zhangye : Le corridor du Hexi
Je voulais absolument faire un arrêt à Zhangye, une autre ville au coeur du désert qui s’est développée sur l’itinéraire de la Route de la soie en un lieu très stratégique dans l’étroite bande désertique du corridor du Hexi. Elle devait nous servir de base pour visiter le magnifique parc géologique de Danxia.
Le géoparc coloré de Danxia
La photo de rochers colorés, on l’a vu passer des centaines de fois sur facebook dans l’article sur les tops endroits à visiter sur la planète. Je savais que ce décor presque irréel était en Chine, mais je fus bien heureuse de constater que ma route le croiserait.
Après avoir pas mal galéré pour trouver une manière abordable pour s’y rendre, nous avions enfin rejoint le parc.
À l’image des autres parcs chinois, une route le traverse et une navette nous amenait d’un point d’intérêt à un autre. Bien que ce type de visite me laisse un peu sur ma faim, je dois admettre que les paysages étaient assez sensationnels.
Il y a dans ce parc une palette de couleurs incroyables. Orange, jaune, mauve, brun, rouge, vert… les rochers aux strates colorées ressemblent à un arc-en-ciel. Difficile de croire que ces couleurs sont naturelles plutôt que peintes par la main de l’homme. Lorsqu’il pleut (ce qui est plutôt rare), les couleurs deviendraient très vives.
Les temples dans la falaise à Mati Si
Dans la même région que le parc de Danxia, un endroit assez particulier m’attirait beaucoup, Mati Si. On y retrouve des temples bouddhistes tibétains plutôt originaux. Ils ont été creusés à même le roc. Un labyrinthe d’escaliers nous amène d’une pièce à une autre. Des statues y sont installées et des gens viennent y déposer des offrandes. De petits lampions électriques éclairent les cavités rendant la visibilité possible lorsque la lumière du jour a du mal à pénétrer.
Entre les cavités, les petites balustrades nous permettent d’admirer la beauté des paysages montagneux avec les pics enneigés qui nous rappellent que nous sommes bien adossées au haut plateau tibétain.
Un endroit qui vaut certainement un arrêt lors d’un passage sur la mythique Route de la soie.
Dafo temple
Nos dernières heures à Zhangye, nous les avons surtout passées à se balader dans la ville pour y découvrir le charme caché de ses temples. Nous avons eu un énorme coup de coeur pour le Dafo Temple. Découvrir un lieu de quiétude au coeur d’une ville me procure toujours un énorme sentiment de bien-être. Outre le bouddha géant que les gens s’empressent d’aller visiter, c’est surtout de l’arrière-cours, où l’on retrouve la petite scène où avaient lieu des spectacles, que je suis tombée amoureuse de par son ambiance et sa beauté. Je me suis sentie projeter dans le décor de la Chine d’autrefois. J’ai adoré!
8. Xi’an : Retour au point de départ de la Route de la soie
La fin du voyage approchait, nous devions revenir graduellement vers Xi’an afin de prendre notre vol pour Hong Kong d’où nous allions quitter le territoire asiatique pour revenir à Montréal. Le lendemain, nous reprenions le train de nouveau pour revenir à Xi’an, le point de départ de ce voyage sur la Route de la soie, mais également notre point d’arrivée.
La grande pagode de l’oie sauvage
Comme nous avions visité un peu la ville au début du voyage, nous avons occupé notre dernière après-midi à la visite de la Grande pagode de l’oie sauvage, rejointe après une longue marche dans la ville sur plus de 10km. Elle est surtout célèbre pour abriter les sutras (livres) bouddhistes ramenés de l’Inde par un grand moine voyageur.
Les bâtiments autour de la Grande pagode sont beaux et dans un style plutôt moderne. Personnellement, je préfère les bâtiments d’un style plus ancien et d’où l’on ressent et aperçoit les traces d’une riche histoire.
9. Hong Kong : Frénésie urbaine
Au petit matin, nous rejoignions l’aéroport pour prendre un vol intérieur vers Hong Kong. Il était inconcevable de refaire 31 heures de train comme nous l’avions fait au départ. Nous aurons finalement passé seulement quelques heures à Hong Kong, une brève introduction, qui nous aura tout de même permis de constater l’énorme différence avec la culture chinoise. Les gens me semblaient plus occidentalisés, leurs manières très différentes. Une constatation qui nous a frappées alors que nous venions d’arriver à Hong Kong et que nous prenions place dans le métro-train qui nous amenait au centre-ville, dans le quartier de Kowloon.
Nous avons dormi dans une chambre minuscule dans laquelle nous nous sentions confinées. Jamais je n’avais vu une chambre aussi petite. Pourtant, elle nous a coûté plus cher que toutes les précédentes dans ce voyage. Dans cette ville, tout semblait rouler à 100 miles à l’heure. J’ai trouvé cela plutôt intense. On voyait des gens, des lumières et des panneaux partout. Cela contrastait avec les étendues désertiques que nous venions de quitter sur la Route de la soie. Il faudra que je me donne une seconde chance pour découvrir cette mégalopole lors d’un prochain voyage dans cette région du monde.
C’était la fin de ce merveilleux voyage au Gansu en Chine sur la Route de la soie. Cela pourra peut-être vous inspirer dans la planification de votre futur voyage dans cette région et vous permettra de savoir que faire, voir et visiter au Gansu. J’espère vous avoir donné envie de découvrir cette merveilleuse région du monde et les richesses qu’elle recèle. Vous connaissiez cet endroit, ou peut-être prévoyez vous y rendre?
10 commentaires
Bonjour
Voulons faire ce circuit en juin tout seul ne connaissons absolument pas le chinois. Parait il que l’on ne peut pas coucher dans des petites auberges. Cela est il vraiment difficile de faire cette region en individuel.
Bonjour,
Moi non plus je ne connaissais pas le chinois, mais on finit pas prendre de petits astuces pour se débrouiller 🙂 https://www.decouvertemonde.com/les-enjeux-de-communication-en-chine Il y a des traducteurs maintenant sur cellulaire. Pour l’hébergement, sur la route de la soie, j’utilisais principalement booking ou hostelworld pour réserver. Donc j’avais l’adresse écrite en caractère chinois à montrer au taxi en arrivant dans la ville. Je n’ai pas trouvé cela difficile en tant que tel une fois qu’on s’est habitué à voyager en Chine. C’est un pays où voyager seule n’est pas si simple, mais on finit pas s’y habituer 🙂 Ce sera votre premier séjour dans le pays?
Merci pour ce blog parfaitement illustre et conte. J ai pris un tres grand plaisir et cela me servira clairement comme tram de voyage puisque je compte le faire en 2018
si tu avais eu plus de temps quels autres sites sur la route aurais tu fait et recommenderais tu?
merci encore
Allo 🙂 c’est gentil ce commentaire!
Si j’avais eu plus de temps j,aurais continuer encore plus vers l’ouest. L’itinéraire se rend jusqu’à Kashgar. Et avec encore plus de temps.. je serais allée en Asie centrale pour la continuer jusqu’en Turquie… c’est encore dans mes plans d’ailleurs 🙂 Tu comptes la faire au complet?
Un coté de la Chine que l’on rencontre moins que l’Est du pays sur les blogs de voyage. Super intéressant et tes photos donnent vraiment envie. J’avais découvert le lac du croissant de lune sur le blog de OneChaï, et je le trouve toujours aussi sublime à travers tes photos.
Il faudra y aller alors 😉 J’espère que moi et Laurent de One chaï on vous aura donné l’envie d’aller visiter cette région chinoise. Entk je vous le conseille vraiment 🙂
Je rêve de parcourir la Route de la Soie ! L’autre jour je rêvais justement de ce voyage en regardant le film Dragon Blade. Les paysages sont d’une beauté exceptionnelle.
Ton article ne fait qu’accentuer mon envie d’y aller. Je suppose qu’en mode backpacker c’est moins évident et qu’il faut passer par une agence ?
Bises
Clo
Allo Clo,
J’ai écouté le film récemment aussi.. le simple fait de voir le mot route de la soie a suffit à piquer ma curiosité. En vrai, c’est encore plus beau que ca 🙂
Moi je l’ai fait en mode backpacker. La première fois que je suis allée en Chine, j’ai trouvé cela quand même complexe y voyager les premiers jours, mais on se développe des trucs assez rapidement et finalement on s’habitue. Donc je te dirais que tu peux le faire par toi-même. Si tu es le moindrement débrouillarde, tu y arriveras j’en suis certaine 🙂
Sublimes photos !
Merci Amelia 🙂 Tu connaissais la route de la soie?