Vous retrouverez en bas d’article les informations pratiques pour vivre l’expérience du surf à Montréal.
Quel est le lien entre la ville de Montréal, le fleuve Saint-Laurent et une planche de surf? Le River Surf ou surf de rivière! Bien que l’île de Montréal se situe à plusieurs centaines de kilomètres de la mer et de ses vagues déferlantes, il est maintenant possible d’y pratiquer le surf. Le surf à Montréal se distingue par contre de la discipline conventionnelle par l’environnement dans lequel il est pratiqué. Ici, il s’exerce en rivière sur une vague stationnaire.
Le surf à Montréal, une expérience en rivière
Le surf de rivière, versus le surf en océan se distingue de bien des façons. Il a ses propriétés très spécifiques que voici:
Les vagues ne sont pas dynamiques mais stationnaires, elles demeurent donc sur place;
Plutôt que d’attendre que la vague parfaite se pointe, elle attend que vous veniez à elle;
La vague n’est pas crée par les courants marins, mais plutôt par l’effet de la vitesse de l’eau sur le fond rocheux;
La vague n’avance pas avec vous, elle glisse sous votre planche dans un mouvement continu;
Vous pouvez passer un temps indéterminé sur la vague avant d’en ressortir;
Elle est idéale pour pratiquer les différentes manoeuvres du surf;
La vague ne vous ramènera pas à la berge. Vous devrez lutter contre plusieurs courants marins à la nage pour y revenir.
Mon expérience de surf à Montréal
Cela fait un bon bout de temps que je ne suis pas retournée à la vague. Je me souviens très bien la première fois que j’y suis allée. Habitant très loin de la mer et des plages sublimes d’Hawaï, le surf demeurait davantage un fantasme qu’une réalité. Nous étions en 2005 et personne à l’époque ne parlait de cette discipline à Montréal, du moins ce n’était pas très courant. Les quelques personnes qui en faisaient, partaient en roadtrip le long de la côte est américaine pour aller chevaucher les vagues froides de l’océan Atlantique. Chose que je ferai plusieurs fois par la suite.
Soir d’été 2005. Je parcoure le net et soudainement j’arrive sur une publicité d’un kayakiste de renommée mondiale qui offre une formation de surf à Montréal. Je relis de nouveau l’annonce afin d’en être certaine et tout doute se dissipe aussitôt. On peut surfer à Montréal, non mais c’est une farce?! En feuilletant la publicité, je réalise qu’une nouvelle discipline vient de prendre naissance dans notre ville, le surf de rivière. Je m’empresse à demander à mon meilleur ami de m’accompagner pour cette formation de deux jours. Malgré sa crainte de l’eau vive, ma bonne humeur et mon enthousiasme ont eu raison de lui. Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvions au pied du fleuve Saint-Laurent à quelques minutes de la maison, planche sous le bras. Wow, je réalisais un rêve. J’allais pouvoir chevaucher une vague.
Connan, l’investigateur de la discipline à Montréal, instructeur et kayakiste de renommée, a passé 2 journées entières avec nous, néophytes, pour nous montrer les rudiments du surf. Nous étions l’une des premières cohortes de la formation qui a formé des milliers de personnes au fil des années. Casque sur la tête, wetsuit qui nous donnait un air horrible, veste de flottaison très encombrante et notre surf au bras composaient notre équipement. La prudence est de mise dans le fleuve, les courants sont très forts et les rochers très dangereux.
Pendant ces deux journées, nous avons testé cette vague qui nous aspirait sans cesse vers elle, avant de nous relancer tels de vieux déchets. Je n’aurais pas cru que surfer allait être aussi difficile. D’abord vaincre sa peur, car cette vague atteint par moment près de 2 mètres de hauteur. Essayer de contrôler sa planche relève d’un autre défi. On commence à genoux et graduellement on tente peu à peu de se relever debout sur sa planche. La première fois que j’ai réussi à me tenir, ce moment, ce feeling, je ne l’oublierai jamais. L’impression de dominer la force des éléments et le sentiment de liberté sont un pur plaisir. Jusqu’à ce que malheureusement la vague me propulse par derrière. Les courants du Saint-Laurent à cet endroit sont si forts qu’il me fallait près de 15 minutes de nage avant de retrouver la terre ferme. J’ai eu la peur de ma vie lorsque des courants rebelles m’ont amené au large. C’est Connan qui a dû venir me rescaper.
J’y suis retournée quelques fois depuis, avec ma propre planche et mon équipement. J’avais eu la piqûre lors de ce week-end de formation. Quelques magasins en sports de plein air commençaient à acquérir un peu de matériel pour cette discipline naissante. Cependant, la nécessité de nager sans cesse pour revenir à la berge a eu raison de moi et je me suis découragée très rapidement du surf de rivière. Alors, je profite plutôt de chaque occasion en voyage pour m’amuser sur les vagues de l’océan.
De fil en aiguille, les vagues de Montréal sont devenues très populaires. On y retrouve parfois jusqu’à 30 personnes en ligne pour prendre l’une d’elles. Et le niveau de certains surfers est remarquable. Alors, si vous aussi avez envie de surfer sur une vague à Montréal, voici les informations qui pourraient vous être utiles.
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[tb_label style= » label-info »] Infos pratiques [/tb_label]
Où: La vague d’Habitat 67: Dans le stationnement après le 2600 Pierre-Dupuy à Montréal. Sortie Pierre-Dupuy en direction du pont Victoria . Traversez le parc et prenez le sentier vers la droite qui longe le fleuve pour vous rendre à la vague.
La Vague à Guy: Le long du boulevard Lasalle entre la rue Gagné et la rue Raymond. L’accès à la vague est directement dans le parc des Rapides.
Coût: Accès gratuit, vous devez apporter votre équipement.
Location d’équipement: Magasins de sports KSF, ou La Cordée 20$ environ la planche/jour.
Pour apprendre à surfer: Entreprise KSF, Prix: 105$ pour une journée complète, équipement fourni.
[mks_icon icon= »fa-arrow-circle-right » color= »#dd3333″ type= »fa »] N’oubliez-pas de partir assuré si vous n’êtes pas Québécois. J’ai un dossier complet sur les assurances voyage ici-même où j’y suggère de bonnes compagnies et où vous y trouverez même des rabais.
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9 commentaires
Justement on peut toujours prendre grand plaisir même en suffant dans cette spot surf URBAINE.
Du surf de rivière? Je connaissais pas ce principe mais ça donne envie !
Là où je suis à la Réunion, on ne peut pas surfer au risque de se faire manger par un requin, alors je pense que je préférerais cet aspect de la discipline même s’il parait moins « aventurier »! Les photos donnent envie en tout cas !
C’est vrai qu’il y a foule parfois, et ça bouchonne un peu sur les berges, mais pour les mordus de glisse l’expérience est assez exceptionnelle: surfer en bas de chez soi quand on habite à des centaines de km de l’océan. Et des mordus, il y en a, des vrais, qu’on peut voir sur leur planche en plein hiver, en train de surfer le Saint-Laurent. Incroyable!
Oui c’est clair que c’est une expérience et une chance de pouvoir faire cela au pied de la maison 🙂 J’ai vu cela ceux qui surfent par temps froid. Je les trouve bien courageux hehe.
J’habitais à monreal et je voyer l’intention des gens tourné vers le surf , pour les gens qui aiment le surf ça doit étre intéréssant
Effectivement Anne c’est une bonne opportunité pour les gens qui s’intéresse à ce sport. Ça permet de pratiquer les techniques en attendant d’aller dans l’océan qui est moins accessible.
C’est la première fois que j’entends qu’on peut surfer à Montréal et surtout faire du surf de rivière. Cela doit être passionnant comme nouvelle expérience. Il faudra tester ça un jour !
Effectivement Christian c’est pas une destination très connue du surf. Je te dirais même qu’une bonne partie des Montréalais l’ignore. C’est peut-être ce qui fait encore la beauté de la chose. C’est encore exotique comme activité à faire et surtout très original. Si jamais tu as la chance de l’essayer, viens me dire comment tu as trouvé ton expérience 🙂
pour ceux qui n’ont toujours pas essayé:
http://www.mtlsurfrated.com